Les nausées sont souvent associées au début de grossesse, mais de nombreuses femmes les retrouvent pendant les derniers mois. Ce symptôme inattendu en fin de parcours peut surprendre et inquiéter. Entre le poids du bébé qui comprime les organes digestifs et les changements hormonaux persistants, ces désagréments peuvent transformer les dernières semaines avant l’accouchement en véritable défi. Heureusement, plusieurs approches naturelles permettent de soulager efficacement ces nausées tardives. Découvrez des solutions adaptées pour traverser sereinement cette période et vous préparer à accueillir votre bébé dans les meilleures conditions.
Ce qu’il faut retenir
- Les nausées en fin de grossesse sont principalement causées par la pression exercée sur l’estomac et les fluctuations hormonales
- Le gingembre et la menthe poivrée figurent parmi les remèdes naturels les plus efficaces
- Une alimentation fractionnée en petits repas légers aide à réduire les symptômes
- Consulter un médecin est nécessaire si les nausées s’accompagnent de fièvre ou douleurs intenses
Pourquoi les nausées réapparaissent en fin de grossesse
À quelques semaines de la rencontre avec bébé, de nombreuses femmes voient ressurgir des nausées qu’elles croyaient définitivement derrière elles. Ces sensations désagréables s’expliquent principalement par des facteurs physiologiques liés aux derniers mois de grossesse. 🤰
Le volume utérin atteint son maximum et exerce une pression considérable sur les organes digestifs, notamment l’estomac. Cette compression ralentit la digestion et favorise le reflux gastrique, déclenchant ainsi des nausées. Les fluctuations hormonales restent également significatives jusqu’à l’accouchement.
La relaxine, hormone qui détend les ligaments du bassin, affecte aussi le sphincter œsophagien. Ce relâchement facilite la remontée des acides gastriques vers l’œsophage, provoquant ces sensations nauséeuses si inconfortables. L’anxiété liée à l’approche de l’accouchement qu’il soit avec ou sans péridurale peut également intensifier ces symptômes.
Les facteurs déclencheurs varient d’une femme à l’autre. Certaines ressentent ces nausées uniquement le matin, d’autres après les repas ou en continu. Une étude menée par l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale révèle que près de 35% des futures mamans expérimentent ce symptôme pendant le dernier trimestre.
Les remèdes naturels contre les nausées
Face à ces désagréments digestifs tardifs, plusieurs solutions naturelles ont démontré leur efficacité. L’expérience acquise durant des années d’accompagnement postnatal permet d’identifier les approches les plus pertinentes. 🌿
Le gingembre représente l’allié indispensable contre les nausées en fin de grossesse. Disponible sous forme de tisane, de gélules ou même de bonbons, cette racine possède des propriétés anti-nauséeuses reconnues scientifiquement. La consommation de 250mg à 500mg quatre fois par jour soulage significativement les symptômes.
L’aromathérapie offre également des solutions efficaces avec la menthe poivrée et le citron. Une simple inhalation d’huile essentielle de menthe poivrée peut calmer rapidement une sensation nauséeuse. Attention néanmoins à ne jamais ingérer ces huiles pendant la grossesse et à toujours consulter un professionnel avant utilisation.
Les points d’acupression constituent une méthode ancestrale efficace contre les nausées de grossesse. Le point P6, situé trois doigts au-dessus du pli du poignet entre les deux tendons, peut être stimulé pendant quelques minutes pour un soulagement rapide. Des bracelets spécifiques anti-nausées sont disponibles en pharmacie.
| Remède | Mode d’utilisation | Fréquence recommandée |
|---|---|---|
| Gingembre | Tisane, gélules ou bonbons | 3-4 fois par jour |
| Menthe poivrée | Inhalation ou tisane | Au besoin |
| Acupression point P6 | Stimulation ou bracelet | En continu ou au besoin |
Adapter son alimentation pour réduire les nausées

Les ajustements alimentaires jouent un rôle crucial dans la gestion des nausées en fin de grossesse. La pratique régulière du yoga doux post-partum renforce cette conviction : notre corps communique ses besoins, il suffit d’apprendre à l’écouter. 🍎
Fractionner son alimentation en 5-6 petits repas légers plutôt que 3 repas copieux permet de maintenir un niveau glycémique stable tout en évitant de surcharger l’estomac comprimé. Cette approche réduit considérablement la fréquence et l’intensité des nausées.
Privilégier les aliments neutres et faciles à digérer constitue une stratégie efficace. Les crackers non salés, le pain grillé, les compotes de pommes et les bananes représentent d’excellentes options pour apaiser l’estomac. Ces aliments absorbent l’acidité gastrique et stabilisent la digestion.
L’hydratation reste essentielle mais doit être adaptée. Boire de petites quantités d’eau régulièrement plutôt que de grands verres ponctuellement évite de dilater l’estomac. Les infusions de gingembre ou de camomille peuvent compléter favorablement cet apport hydrique tout en apaisant les nausées.
Certains aliments déclenchent fréquemment des nausées en fin de grossesse et méritent d’être évités :
- Les préparations grasses et frites qui ralentissent la digestion
- Les plats épicés qui augmentent l’acidité gastrique
- Les aliments à forte odeur comme certains fromages ou poissons
- Les boissons caféinées qui stimulent la production d’acide
Quand s’inquiéter et consulter un professionnel
Si les nausées en fin de grossesse sont généralement bénignes, certains signes doivent alerter et nécessitent un avis médical rapide. La formation en accompagnement postnatal permet d’identifier ces situations qui sortent du cadre normal. ⚕️
Des nausées sévères accompagnées de vomissements fréquents peuvent entraîner une déshydratation. Si la future maman n’arrive plus à garder les liquides, présente des urines foncées ou une fatigue intense, une consultation médicale s’impose rapidement.
La présence de douleurs abdominales intenses associées aux nausées peut signaler des complications comme une inflammation digestive ou un autre trouble nécessitant une prise en charge. Ces symptômes ne doivent jamais être ignorés, particulièrement en fin de grossesse.
L’American College of Obstetricians and Gynecologists recommande également une vigilance accrue face à des signes comme la fièvre, les maux de tête sévères ou les troubles visuels associés aux nausées. Ces symptômes peuvent indiquer une prééclampsie, condition sérieuse nécessitant une intervention médicale immédiate.
Les nausées qui apparaissent brutalement après la 37ème semaine méritent une attention particulière. Elles peuvent parfois annoncer le début du travail ou signaler une sensibilité accrue aux changements hormonaux précédant l’accouchement. Un simple appel à la sage-femme permettra d’évaluer la situation.




